Eléments budgétaires 2013 des trois universités normandes

mercredi 28 août 2013

Haute et Basse Normandie : les principaux éléments budgétaires 2013 des trois universités et leurs arbitrages

extraits d’un article publié dans la presse en ligne

Le nombre de postes gelés en 2013 dans les trois universités normandes est important : 23 à Caen, 34 au Havre et « des gels massifs » à Rouen. Voilà ce qui ressort de l’examen des budgets 2013 des trois universités du PRES Normandie Université, qui rencontrent toutes des difficultés en raison d’une « situation budgétaire tendue ». L’université du Havre vit une situation particulièrement « compliquée », selon son président Pascal Reghem, avec son placement sous la tutelle du rectorat, après deux budgets déficitaires. Pour les deux autres, Caen et Rouen, la maîtrise de l’évolution de la masse salariale reste le sujet prioritaire, tout en réduisant les dépenses de fonctionnement.

Caen : 23 postes gelés pour « contenir l’augmentation de la masse salariale ». Dans un contexte budgétaire « qui n’est pas sans poser quelques difficultés », selon Pierre Sineux son président, l’université de Caen a cherché à diminuer le poids de sa masse salariale pour son budget 2013. « Les notifications de crédits qui nous ont été adressées par le MESR fin février 2013 ont fait apparaître une dotation insuffisante, au titre de notre masse salariale, par rapport aux prévisions », indique-t-il, évoquant un différentiel de 2,3 millions d’euros. L’augmentation n’intégrait que le seul CAS pensions mais ne prenait pas en compte les autres facteurs dont le GVT ». « Notre capacité à contenir l’augmentation de la masse salariale est aujourd’hui l’enjeu clé », confie Pierre Sineux.

L’université a fait le choix de geler 23 postes d’enseignants-chercheurs pour 2013. « Nous n’avons pas remplacé les personnels en congés, nous avons réduit le nombre d’agents contractuels recrutés pour de courtes durées, tout en respectant strictement l’application de la loi du 12 mars 2012 sur les conditions d’emploi des agents contractuels ».

Parallèlement, l’université de Caen parie sur le développement de ses ressources propres : elles devraient progresser de 7 % à plus de 24 millions d’euros en 2013 « Nous travaillons sur toutes les dimensions, à la fois le renforcement de notre activité de formation continue, un travail plus systématique sur la collecte de la taxe d’apprentissage mais aussi le développement des contrats de recherche ».

Du côté des dépenses, l’université de Basse-Normandie lance un chantier de réflexion sur les maquettes pédagogiques des formations disposant des plus faibles effectifs. « Pour l’heure nous sommes dans une phase de diagnostic et rien n’est arrêté », précise le président.

Le Havre : 34 postes gelés et les Ater payés sur 10 mois au lieu de 12. Pascal Reghem, président de l’université du Havre, concède qu’il s’agit d’une période « compliquée » pour son université. Celle-ci est désormais placée sous la tutelle du rectorat de Rouen, après deux budgets déficitaires. Le budget 2013 n’a donc pas été voté par le conseil d’administration, mais seulement transmis pour information aux instances.

Parmi les priorités imposées : l’alimentation du fonds de roulement en dégageant des excédents budgétaires. « Concrètement, cette exigence se traduit par un report des projets de renouvellement de matériel et d’investissement », indique le président. Le fonds de roulement de l’université représente actuellement plus d’une dizaine de jours de fonctionnement, masse salariale comprise.

Le budget de fonctionnement subit une baisse de 4 % « liée à la fois à l’effort demandé par l’État aux universités et au nouveau modèle de calcul de la dotation budgétaire Sympa », indique le président. « Le recteur nous impose une ouverture de crédits sur les dépenses obligatoires comme les fluides ou les dépenses liées à la sécurité des bâtiments et les ajustements se font ensuite sur les autres dépenses de fonctionnement courantes ».

La non-compensation de l’augmentation du GVT à l’euro près et la nécessité de prendre en compte le CAS pensions ont conduit l’université du Havre à geler 29 postes d’enseignants et d’enseignants-chercheurs, dont cinq postes issus des 1 000 postes attribués pour la réussite en licence. L’université a également gelé cinq postes de personnels Biatss. Autre mesure d’économie : à partir de l’année universitaire 2013-2014, les personnels Ater (attachés temporaires d’enseignement supérieur) ne seront plus payés sur douze mois, mais sur dix mois seulement.

Les efforts budgétaires impactent également les enseignements de l’université du Havre : « Nous avons réduit les volumes horaires d’une moyenne de 10 %, tout en préservant le travail lié à la pédagogie, dans le cadre du plan réussite en licence », confie Pascal Reghem. L’université a également effectué un travail sur ses formations à faibles effectifs : « À part quelques options suspendues en 2013-2014, il n’y a pas eu de suppression, en revanche pour toutes les formations qui comptent moins d’une quinzaine d’étudiants inscrits, nous avons entrepris une réflexion sur la justification de ces formations ». Les formations nouvellement créées concernées par ce seuil disposent d’un délai de deux ans pour atteindre les objectifs fixés par l’université. Sont ainsi concernés un master dispensé en langue anglaise sur les énergies renouvelables et un master sur la création littéraire.

Rouen : « gel massif » de postes. « D’une manière générale, la situation se dégrade et la préparation du budget 2014 sera très difficile », affiche d’emblée Cafer Özkul, président de l’université de Rouen. « Outre le gel massif de postes nous avons dû réduire le volume d’heures complémentaires, avec une limite : impossible de toucher aux maquettes pédagogiques afin de ne pas remettre en cause le caractère national de nos diplômes », assure-t-il.

L’université de Rouen a fait le choix de retarder certaines opérations immobilières : « Nous avons dû retarder des opérations portant sur des passerelles utilisées par les étudiants ou encore des opérations de mise en sécurité électrique, tout en étant bien conscients que nous prenions des risques », confie le président. « Nous investissions de six à sept millions d’euros chaque année dans l’immobilier, cette année nous sommes passés à trois millions d’euros. »

« L’université de Rouen conservera un GVT positif, il représente aujourd’hui 900 000 euros par an, indépendamment de la gestion de l’université », note Cafer Özkul. Les effectifs des personnels Biatss n’offrent pas de marge de manœuvre pour contenir l’augmentation de la masse salariale : « Nous manquons encore davantage de personnels Biatss que d’enseignants-chercheurs. » Pour éviter une détérioration trop importante de la situation, l’université cherche à améliorer le taux d’exécution de ses recettes, tout en réduisant ou retardant ses dépenses. « Nous limitons les dépenses de communication, retardons les événements et cherchons à réduire le nombre de mètres carrés utilisés ». Pour l’antenne de l’université de Rouen situé à Évreux, le nombre de sites passera de trois à deux, « avec à la clé une baisse des frais fixes ».

Pour développer ses ressources propres, l’université de Rouen mise sur le développement de l’apprentissage et de la professionnalisation et sur le développement de nouveaux contrats de recherche. Les difficultés des secteurs industriels nous conduisent à diversifier notre prospection vers les secteurs tertiaires », précise Cafer Özkul. Ce dernier évoque également la contribution de l’université de Rouen à la mise en place de composantes universitaires à l’international. Par exemple, l’université accompagne la création d’une faculté de médecine en Inde et participe également à la création de quatre départements scientifiques à l’international.

Contacts :
- Université de Caen Basse-Normandie, Michèle Jeanne, responsable de la direction de la communication, 02 31 56 61 67, michele.jeanne@unicaen.fr
- Université du Havre, Dominique Thieulent, directeur de la communication, 02 32 74 40 69, dominique.thieulent@univ-lehavre.fr


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