Déroulement détaillé
Merci à Bruno Scherrer de l’Inria Nancy pour le découpage de la vidéo.

0:00:00 Présentation du conférencier

0:03:28 Exposé
0:04:25 La sociologie clinique
0:09:57 La souffrance au travail est mesurable scientifiquement
0:13:17 Un phénomène social, global, mondial
0:14:55 Le nouveau modèle managérial, excellence et culture du résultat 0:17:45 La "Crise" comme conséquence du modèle managérial 0:18:40 Les grands cabinets de consultants
0:20:26 Le "concept" de "gestion des ressources humaines"
0:25:15 De la discipline du corps à la mobilisation de la psyche / le contrat de travail narcissique
0:29:43 L’évaluation 0:33:25 Paradoxe : l’excellence mène immanquablement à l’échec
0:33:51 Ceux qui se suicident étaient performants, dans l’excellence 0:35:07 Dépression, régression, culpabilité
0:36:10 Un système paradoxant 0:37:02 "Je suis libre de travailler 24h/24"
0:38:57 Pourquoi les gens se plaignent-ils ?
0:39:53 Contester les classements objectifs ?
0:41:14 Excellence dans la recherche : de quoi parle-t-on ? 0:41:42 Le renvoi d’ascenseur 0:43:47 Evaluation de laboratoire : "tous proches du burn-out" 0:44:21 Le classement de Shanghaï
0:45:18 Pourquoi ça rend fou les paradoxes ? 0:45:57 Paradoxe logique 0:46:40 Paradoxe psychologique, injonctions paradoxales (mère/enfant)
0:48:31 Les organisations sont devenues paradoxantes : "Nous sommes tous d’accord pour dire que l’entreprise a besoin d’actes et non de mots"
0:52:24 La "novlangue managériale" ne permet plus de rendre compte des contradictions
0:54:46 Le paradoxe de la compétitivité : "Pour lutter contre le chomage, il faut réduire les effectifs"
0:56:19 Les paradoxes de l’excellence 0:57:51 "L’excellence durable", destruction du monde commun 1:00:22 Le syndrome "Lance Armstrong" : la triche
1:03:20 Comment bien travailler ? Décalages entre le prescrit et le réel (C. Dejours)
1:05:48 Un cas de tentative de suicide : Catherine Kokoszka 1:08:16 La maltraitance institutionnelle 1:09:54 Le discours de Catherine Kokoszka est partout
1:10:23 La contradiction entre l’institution et ce qui fait sens 1:11:26 Ne pas accepter d’être évalué sur des choses qui n’ont pas de valeur et qui ne font pas sens 1:13:36 Exemple de l’hôpital
1:15:10 L’idéologie managériale, une anti-idéologie, un discours globalitaire

1:19:24 Questions
1:19:24 Question 1 : Que vous inspire la devise "inventeurs du monde numérique" de l’INRIA ? Pourquoi la rationalité (du monde technologique) ne s’appliquerait-elle pas aux humains ?
1:22:40 Question 2 : Avez-vous des pistes de solutions ? Qu’est-ce qu’on peut faire au dela du constat ?
1:23:05 Question 3 : Comment faire prendre conscience collectivement à nos dirigeants de la problématique ?
1:23:48 Question 4 : Comment faire face à des exigences très différentes selon les pays ?
1:25:17 Question 5 : Comment voyez-vous le modèle du travail en positif ?

1:25:53 Réponses
1:26:11 Outils numériques : plus on gagne du temps, moins on en a. 1:26:44 Aux Etats-Unis les gens dorment 2h de moins qu’il y a 60 ans
1:28:04 Rationalité : il y a des différences entre humains et robots. L’être de l’homme est l’affectif, l’émotionnel, l’amour, la haine... Il faut réintroduire la subjectivité
1:30:40 Que faire ? Recommencer à penser
1:31:03 Il n’y a pas de solution dans l’approche "solution". Les dirigeants paient des gens pour réfléchir à leur place. Stop ! C’est ceux qui sont au plus près du travail réel qui sont en mesure de prendre en compte les conséquences du diagnostic
1:34:02 Ne pas passer par la fenêtre : arrêter de penser (le clivage) 1:35:59 Dire non quand il n’y a plus de cohérence
1:37:15 Retrouver le sens, la cohérence : un indicateur à mettre en place
1:39:11 Ecouter. Conserver l’humour. Faire un diagnostic collectif. 1:41:56 Méta-communication par rapport aux situations paradoxales (enfant/mère)
1:43:50 On peut se faire aider par des gens extérieurs pour faire ce qu’il faut pour qu’il puisse y avoir cette confrontation d’analyse des paradoxes que produit l’organisation
1:44:14 Il faut arrêter de penser que ça oppose ceux d’en haut et ceux d’en bas
1:45:42 Donner les mots pour déconstruire, analyser. S’en emparer collectivement. Autres outils que l’analyse : le jeu, l’imaginaire. Canaliser la violence institutionnelle pour la transformer en capacité collective. Théâtre. Développer l’évaluation dynamique contre l’évaluation performative par les indicateurs.
1:47:55 Espaces pour s’exprimer collectivement (ex : soutenance de thèse). Ne pas rester isolé.
1:49:29 Ne pas se résigner (le sentiment d’impuissance produit la dépression)
1:49:56 Commençons à discuter par les indicateurs utilisés par les évaluateurs, en commençant par discuter les hypothèses qui sous-tendent les indicateurs
1:51:50 Les résultats dramatiques des "bons élèves" : RGPP, "modernisation" des institutions. Il faut revenir au plus près de la compréhension du travail réel.

1:55:28 "Il faudrait pouvoir penser deux choses contradictoires en même temps : que les choses sont sans espoir, et être cependant décidé à les changer" (Francis Scott Fitzgerald)