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Appel du CSN du SNTRS-CGT du 27 juin 2017

vendredi 30 juin 2017

Appel du CSN du SNTRS-CGT du 27 juin 2017

Le Président Emmanuel Macron dispose maintenant d’une majorité de députés à sa main. Néanmoins, les électrices et les électeurs n’ont pas voulu lui accorder les pleins pouvoirs puisque 58 % de ceux-ci se sont abstenus –un record sous la cinquième République – lors du second tour des élections législatives. A cela s’ajoute près de 10% de votes blancs et nuls, ce qui représente environ 2 million d’électeurs.
Le gouvernement entend mener une politique d’une grande dureté pour le monde du travail. Les ministres nommés à Bercy vont imposer l’austérité : on annonce déjà plusieurs milliards d’annulations budgétaires. Dans notre secteur, la seule promesse d’une sanctuarisation du budget de l’ESR sera-t-elle tenue ? Mais déjà la sanctuarisation ne peut qu’être interprétée en terme d’une continuité politique qui a conduit aux gels et suppressions de postes.

Le ministère du travail veut faire adopter à la hussarde une nouvelle loi réformant le Code du Travail par ordonnances pour aller plus loin dans la dérèglementation du droit du travail, l’inversion de la hiérarchie des normes, la facilitation des licenciements et le plafonnement des indemnités versées, le référendum d’entreprise à la seule initiative des employeurs ou encore la fusion des instances présentatives des personnels. Pour la CGT, la loi Travail, adoptée par 49-3 sous la précédente mandature et rejetée par des millions de manifestant-e-s, une large majorité de l’opinion publique et des organisations syndicales, doit être abrogée. Sous couvert de baisses des cotisations, la CSG montera en puissance et ce sont les conquêtes de 1945 qui seraient mises à mal : la sécurité sociale et les régimes de retraite seraient attaqués frontalement.

Emmanuel Macron entend baisser de 60 milliards d’euros la dépense publique sous son quinquennat. Ce sont 120000 suppressions de postes de fonctionnaires dont 70000 au titre de la fonction publique territoriale et 50000 au titre de la fonction publique de l’Etat. C’est un « Rendez-vous salarial » annoncé par le ministre, Gérald Darmanin, en 2017, tout en disant qu’il n’y aura pas d’augmentation des salaires. C’est le développement de la rémunération au mérite alors que la CGT ne cesse d’exiger l’abrogation du RIFSEEP. C’est la volonté de décorréler la valeur du point d’indice des trois versants de la fonction publique et de mettre fin à sa hausse uniforme.

C’est un statut général des fonctionnaires jugé « inapproprié » par le candidat Macron qu’il entend remettre en cause. Déjà, le jour de carence sera rétabli.

Dans les universités l’autonomie « réelle », proposée par M Macron va accélérer les lois Pécresse et Fioraso. Avec la mise en place de structures dérogatoires et les recrutements en dehors du statut de la fonction publique, c’est la fin des règles nationales, à l’identique de la casse du droit du travail qui prévoit la primauté des accords d’entreprise sur les conventions collectives nationales. Les universités vont devoir diversifier leurs ressources : c’est-à-dire augmenter les droits d’inscription. Les organismes de recherche vont de plus en plus dépendre des politiques d’excellence pilotées par Commissariat Général à l’Investissement. La mission d’innovation du ministère va encore accentuer la mise à mal de la liberté de recherche. Les appels à projets vont continuer, avec la mise en concurrence systématique des équipes, la précarité et le mal-être au travail.

Le SNTRS-CGT appelle l’ensemble des personnels des organismes de recherche à se mobiliser contre cette politique si clairement asservie aux exigences du patronat. Notre milieu ne sera épargné par aucun de ces projets, à commencer par la casse du droit du travail qui ne serait pas sans conséquence les conditions et le temps de travail des fonctionnaires. Le SNTRS-CGT prendra toutes les initiatives nécessaires pour construire le rapport de force indispensable pour :
• contrer les attaques contre le droit du travail, la sécurité sociale : assurance maladie et retraites,
• défendre les emplois de titulaires et résorber la précarité,
• rétablir le pouvoir d’achat des fonctionnaires, des CDI et CDD, par l’augmentation du point d’indice et l’amélioration des grilles, défendre le pouvoir d’achat des pensions,
• augmenter les budgets des laboratoires et services.


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